L'explication de votre question est multiple et pas si facile à comprendre si l'on n'est ni catholique romain, ni connaisseur des nuances de la vie religieuse (trappiste).
Les trappistes ont été fondés en 1664 comme une branche de l'ordre bénédictin à l'abbaye de La Trappe. L'abbé de La Trappe a une plus grande autorité de juridiction que les autres abbés trappistes. Le droit canonique le permet car La Trappe est la maison mère de l'Ordre trappiste.
L'histoire de la Fondation trappiste en 1997 est d'un tout autre ordre. À l'origine, seule l'abbaye de La Trappe pouvait accorder le titre de label aux brasseries trappistes qui pouvaient sauvegarder l'intégrité de l'Ordre. Tous les autres monastères qui ne pouvaient ou ne voulaient pas respecter les conditions à remplir, ne se verraient pas accorder le label trappiste.
Depuis 2012, quatre autres monastères trappistes ont été ajoutés à la liste, dont l'abbaye de Saint-Joseph dans le Massachusetts, aux États-Unis. Les trois règles de base pour l'attribution du label sont les suivantes :
- La bière doit être brassée dans le monastère, par les moines ou au moins sous leur supervision.
- La fabrication des bières doit être d'une importance secondaire pour le monastère et doit être considérée comme un témoignage de la vie monastique.
- Les bénéfices de la brasserie doivent être utilisés pour aider à soutenir les moines dans leur vie de prière. Tout revenu supplémentaire doit être versé à une sorte d'œuvre de charité.
Il semble qu'aucune autre abbaye trappiste ne produisait de bière au moment de la création de l'étiquette. Comme les abbayes sont indépendantes les unes des autres, les sources de revenus ne se limitent pas au brassage des bières. Certaines abbayes fabriquaient des vêtements, tandis que d'autres distillaient des produits tels que le kirsch, comme ce fut le cas à l'abbaye de Fontgombault de 1849 à 1905. Fontgombault Abbey (Wikipedia)